C’est l’histoire d’une randonnée
C’est l’histoire d’une randonnée saharienne qui finit par mal tourner. Aïe-aïe-aïe… Mais que s’est-il passé ? Le jeune Éric avait 28 ans quand il a fait cette randonnée dans le Sahara algérien. Il y est allé en compagnie d’un groupe de Français, hommes et femmes. Oubliez les road trips en 4×4 ! Dans cette randonnée il y a seulement des dromadaires qui portent les bagages seulement. Ce n’est pas pour monter dessus sauf en cas d’extrême nécessité (maladie, accident ou grande fatigue). La randonnée d’Éric, c’était du 99% à pied.
Au cours de sa longue randonnée l’auteur raconte ses discussions philosophiques avec les autres membres du groupe. Parfois des disputes éclatent. Il y a aussi des rires. Il partage ses états d’âme. Les grosses fatigues. Les souvenirs de son enfance. Son admiration pour Abayghur, le Touareg qui les guide.
Le mont Tahat
Le mont Tahat est une montagne du Hoggar. Elle fait 2 918 mètres d’altitude. C’est le plus haut sommet du massif du Hoggar et aussi de l’Algérie.
Arrivés au mont Tahat le jeune Éric, aveuglé par son enthousiasme, finit par se perdre. Il passe toute une nuit seul, dans le froid du désert saharien. Dans son livre il nous raconte ce qui s’est passé pendant cette nuit. C’est très mystique et personnel.
Des extraits intéressants du livre
« Le silence de l’immensité donnait aux bruits une présence intense, voire indécente. »
« À la différence du jour qui borne le ciel à l’azur, la nuit n’a pas de limites. Elle nous révèle des réalités tapies à des millions de kilomètres ; elle nous montre également des réalités disparues, les étoiles mortes, dont la traîne lumineuse nous atteint. »
« En Europe, les intellectuels tolèrent la foi mais la méprisent. La religion passe pour une résurgence du passé. Croire, c’est rester archaïque ; nier, c’est devenir moderne. »
« Un à un, le désert pointait mes défauts. »
« L’absence de preuves n’apporte pas la preuve de l’absence. »
« Le hasard existe-t-il ? N’est-il pas plutôt le nom que collent à la réalité ceux qui veulent ignorer le destin ? »
« La vie intérieure se fortifie du vide extérieur. »
« Le désert est mon pays car c’est un pays d’apatrides. C’est le pays des vrais hommes qui se défont des liens. C’est le pays de Dieu. »
Faut-il lire ce livre ?
Faut-il lire le livre d’Éric-Emmanuel Schmitt ? On l’a lu. Le récit est bien écrit, philosophique et un poil mystique. Est-ce qu’il faut le lire ? Le verbe « falloir » suppose l’idée que c’est un devoir, une nécessité, un obligation de le lire. Personne ne devrait nous obliger à le lire, et c’est valable pour les autres romans et ouvrages littéraires. De plus, si on regarde les commentaires des lecteurs dans Amazon, le livre ne plaît pas à la quasi totalité des gens qui l’ont lu. Donc ce serait une erreur d’obliger la lecture de cet ouvrage.
Trêve de bavardages ! C’est un bon livre qu’on recommande. Quand on a lu les premières pages, on a tout de suite envie de lire les autres.